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La boîte de Pandore

Un cabinet de curiosités contemporain

15 février – 31 mai 2020 (prolongation jusqu'au 31 décembre)

Inspiré par une série de photographies réalisée par Corinne Mercadier en 2019 dans une réserve de la commanderie Sainte-Luce, le nouvel accrochage des collections du musée Réattu érige la figure de Pandore en allégorie d’une mission fondamentale pour l’institution labellisée « Musée de France » : le récolement. Peu connu du grand public, le récolement est pourtant un exercice passionnant, qui consiste à vérifier la présence et l’appartenance légale de tout objet constituant une collection muséale. S’il est l’occasion de s’immerger en profondeur dans le corps des collections, il ouvre aussi, souvent, sur un abîme vertigineux d’inconnu et de recherche. Lorsqu’un fonds atteint, comme celui du Réattu, plusieurs milliers d’objets, le conservateur ne sait en effet pas toujours ce qui l’attend lorsqu’il pousse la porte d’une réserve, qu’il rouvre un grenier, une boîte ou une armoire ancienne mise de côté depuis des années... Et il ne sait pas toujours vers quelles histoires les objets vont le mener. Parfois, ce sont les artistes invités par le musée qui ont joué les éclaireurs. Explorant les lieux les plus improbables, ils ont incité les conservateurs à s’interroger et à se renseigner sur des patrimoines moins connus ou d’un intérêt a priori secondaire pour la recherche. Ils ont aussi fixé sur pellicule des objets aujourd’hui disparus, doublant l’intérêt artistique de leurs œuvres d’une valeur mémorielle inestimable. Cet accrochage nous invite donc à suivre Pandore, à ouvrir, salle après salle, un chapitre peu connu de l’histoire d’Arles et du musée. Puisant son inspiration dans l’esthétique et l’esprit des cabinets de « curiosités », la présentation met en regard des objets insolites dont le musée s’est retrouvé dépositaire – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, objets liturgiques etc. – avec des œuvres contemporaines issues des collections ou empruntées pour l’occasion, mais encourageant toutes à s’interroger sur le devenir de ces patrimoines.