11 juillet - 31 décembre 2020
Inaugurée le 15 février et fermée prématurément le 16 mars pour cause de confinement, l’exposition "La Boîte de Pandore. Un cabinet de curiosités contemporain" rouvre ses portes dès le 16 juin et nous invite toujours à suivre la célèbre figure mythologique – dont la curiosité proverbiale, souvent prise en mal, est ici réhabilitée –, à ouvrir des chapitres peu connus de l’histoire d’Arles et du musée et à découvrir des collections insolites pour une institution consacrée aux beaux-arts – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, mobiliers liturgiques etc. –, mis en regard d’œuvres contemporaines qui s'en sont inspiré.
Cet été, à partir du 11 juillet, un grand cabinet entièrement consacré à la photographie vient s'ajouter au dispositif, afin d'assurer une présence permanente de cet art dans la ville, tout en réaffirmant le rôle qu'a joué le musée dans le destin photographique d'Arles, avant l'émergence du festival des Rencontres d'Arles et l'installation de l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie.
Un thème s'est imposé d'emblée : Arles. Capitale mondiale de la photographie, cité minérale sculptée par une lumière inimitable, Arles se prête magistralement à la photographie et se magnifie particulièrement dans le noir et blanc des émulsions argentiques... Sujet de commandes photographiques depuis le 19e siècle, la ville se réinvente donc en permanence à travers l’œil des photographes qui s'y pressent depuis la création de la Section d'Art Photographique du musée Réattu en 1965, puis celle du festival des Rencontres en 1970.
Qu'ils s'intéressent à l'amphithéâtre ou aux cryptoportiques, à Saint-Trophime ou aux Alyscamps, aux marais de Camargue ou aux rues animées du centre ancien, à l'abbaye de Montmajour ou aux dunes de sel de Salin-de-Giraud, les photographes expriment sur le territoire arlésien la grande variété de leurs approches – entre reportage et abstraction, vision objective ou fantasmée – , qui se déclinent ici à travers plus d'une centaine d'images.
Dans les collections permanentes, la photographie s'immisce de salle en salle entre les tableaux, les dessins et les sculptures pour entamer des dialogues inédits autour de thématiques puisées dans les œuvres de Jacques Réattu, Pablo Picasso, César, Arman ou Pierre Alechinsky.
Une manière libre de concrétiser le vœu qu'avaient fait Jean-Maurice Rouquette et Lucien Clergue en fondant le département photographique du musée : inscrire la photographie au panthéon des beaux-arts en favorisant la mixité entre toutes les formes de création artistique, des plus classiques aux plus contemporaines.
Cette exposition a bénéficié du soutien de la Galerie Éric Mouchet (Paris) et de la Galerie Les Filles du Calvaire (Paris) ainsi que du photographe et plasticien François Burgun.