Après le grand opéra imaginé en 2008 par Christian Lacroix à partir des collections du musée, après Musée Réattu, Chambres d’écho, qui revisitait en 2009 l’ampleur de notre fonds photographique, commencé dès 1965, A pied d’œuvre signe cette année un parcours inédit sous le registre de l’atelier, au plus près de la genèse des œuvres.
Il commence dans le lieu le plus emblématique du musée, cet atelier effervescent de Jacques Réattu, que le peintre arlésien, Grand Prix de Rome, installa en vis-à-vis avec le fleuve au tout début du XIXe, et interroge à travers tout le bâtiment les œuvres – peintures, sculptures et art sonore notamment – issues des commandes à nombre d’artistes invités, captivés par "l’esprit des lieux".
C’est sur le mode intuitif qu’il interroge le corpus des collections en tissant deux points de vue : celui de l’émergence de l’œuvre – à travers une grammaire du fragment, de l’étude préparatoire, de la récupération ou de la chute – et celui de la constitution d’une collection dans un musée plus attentif que jamais à la notion de laboratoire.
Il intègre au passage une partie de la toute dernière récolte, les nouvelles acquisitions des années 2008 et 2009, provenant d’achats du musée, de dons des artistes ou de dépôts des collections nationales.
Cet accrochage des collections se veut évolutif, afin de suivre au plus près la vie culturelle du musée : expositions temporaires, acquisitions, rencontres...
