Depuis le 07 décembre 2013
Une présentation inédite des collections permanentes
Pour les Arlésiens, pas de doute : on ne va pas "au musée" des beaux-arts d'Arles, on va "au Réattu". Telle une signature, voire une marque déposée, "le Réattu" évoque ainsi immanquablement la figure du grand peintre néoclassique d'Arles, Jacques Réattu (1760-1833), mais aussi le musée dont il est à l'origine, baigné par la lumière du Midi et les eaux du Rhône qui coule à ses pieds.
Réinstallé dans sa ville natale depuis qu'il s'est porté acquéreur d'une ancienne commanderie de l'Ordre de Malte en 1796, Jacques Réattu, peintre engagé, artiste républicain, donne ainsi un écrin somptueux à son œuvre. Atelier d'artiste et de collectionneur, maison rêvée par Réattu pour accueillir des artistes qui viendraient profiter de cette lumière qui fascinera plus tard Vincent van Gogh, lequel, avec la même conviction, imaginera l'atelier du Midi. L'ancien Grand Prieuré de l'Ordre de Malte devient en 1868 le musée des Beaux-Arts d'Arles grâce à Élisabeth Grange, fille unique de Réattu, qui fait don des bâtiments et des collections à la Ville.
Le nouvel accrochage tire parti de cette double identité – ancien palais de l'Ordre de Malte et maison d'artiste – célébrant la dimension architecturale d'un site classé monument historique en dialogue avec des collections sans cesse enrichies par une politique d'acquisitions d'art contemporain. L'objectif est de réaffirmer une identité muséale, construite de manière cohérente au fil du temps, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à son développement actuel. Les œuvres sont redéployées selon quatre volets, sur la totalité des 1300 m2 du musée, des peintres du XVIIesiècle aux artistes les plus contemporains, évoquant la diversité et la singularité des collections.