19 octobre – 29 décembre 2019
Le musée Réattu a pour mission de conserver, d'étudier et de partager ses collections. Soutenant avec passion les pratiques artistiques contemporaines, il est aussi un lieu de création en perpétuelle effervescence où se croisent de nombreux artistes. Leurs œuvres y font escale le temps d'une exposition, d'un accrochage temporaire, et c'est de leurs rencontres parfois détonantes avec le musée que sont nées, en grande partie, les acquisitions récentes.
Qu'elles aient été acquises par achats, par dons, ou qu'elles aient été demandées en dépôt à des collections privées et publiques, toutes ces œuvre ont fait l'objet d'une réflexion profonde sur l'intérêt qu'elles représentent pour l'Histoire de l'art. Il leur faut aussi dialoguer de manière pertinente avec les collections historiques et, surtout, vibrer au diapason de « l'esprit des lieux », ce mélange subtil d'architecture, de paysage et d'histoires réinventées qui fait la singularité et la poésie du Réattu.
Après un premier volet consacré à la photographie, le musée poursuit donc l'exploration de ses collections en revenant sur les grandes acquisitions de dessins, de gravures et d'estampes qui ont rythmé ces dix dernières années.
Territoires d'expression libre ou extensions naturelles du travail de peintre, de sculpteur ou de couturier, le dessin et la gravure constituent souvent la part la plus personnelle de l’œuvre des artistes, qui choisissent régulièrement le musée pour conserver leurs fonds et les transmettre au plus grand nombre. C'est pourquoi d'importants ensemble graphiques d'artistes liés à l'histoire du musée ont rejoint les collections ces dernières années, perpétuant le goût du dessin contemporain transmis au début des années 1970 par Picasso.
Entre 2009 et 2019, le musée a ainsi bénéficié de grandes donations, que l'accrochage reflète à travers une sélection de gravures de Jacques Clauzel, de dessins d'Evelyn Ortlieb, de peintures et de gravures (indissociables) de Germaine Pratsevall... Des dépôts d’œuvres viennent aussi faire écho aux collections permanentes, comme les 67 dessins de robes haute couture de Christian Lacroix, œuvres délicates et fragiles dont une sélection est ressortie des réserves pour l'occasion.