Le Dibbouk est un esprit malin, qui prend possession de l'âme d'une personne décédée puis pénètre dans une personne vivante avec qui le mort a eu un différend.
En préparation de l'exposition Sonate avec les galeries parisiennes, Le Minotaure, Alain Le Gaillard et Cortex Athletico/ Thomas Bernard, ce sera l'occasion de montrer ma dernière série de dessins en confrontation avec un ensemble d'oeuvres de Boris Aronson qui fut l'un des décorateurs de théâtre les plus en vue de Broadway à partir des années 30. Pour ce projet spécifique, j'ai lu pour la première fois la pièce de théâtre d'An-Ski Le Dibbouk, et vu le film tiré du livre.
La série de dessins qui sera présentée durant "sonate" prend appui sur l'imagerie des photographies spirites durant le 19ème, et la volonté de vouloir voir l'invisible, animant le champ de l'art ou le domaine scientifique. Dans Le Dibbouk, c'est par la voix que l'on entend l'esprit qui habite le corps d'un individu.
La voix du Dibbouk est une partie de la bande sonore du film que j'ai remontée, coupée, arrangée, pour découvrir une chanson inédite avec la voix de l'actrice Lili Liliana. L'animation qui accompagne la chanson a été réalisée à partir de fragments de dessins réalisés pour l'exposition.
Rainier Lericolais, 2020
