Jeudi 19 mai 2011
Déshabillez-moi avec génie... Ou comment pendant une heure le visiteur, amené à se glisser dans les dessous d'un accrochage, décortique, s'approprie et met à nu le travail du conservateur...
Sous le regard bienveillant du génie de la Liberté encourageant les Sciences et les Arts, peinture en grisaille incroyablement sculpturale (et dont la destinée à été passablement contrariée au cours de son histoire) du peintre Jacques Réattu, le travail de l'artiste contemporain Vincent Barré, qui interroge autant le corps de la sculpture que son propre corps de sculpteur, prend une dimension supplémentaire, qui serait celle de l'inachevé et de l'œuvre en cours. Les modèles de sculptures en polystyrène, légers et fragiles, vouées à l'origine à la destruction – pour mieux s'incarner plus tard dans la fonte du métal – mais jamais à l'exposition, viennent autant parler du processus créatif de l'artiste, que de la pensée du muséographe, qui fait le choix de montrer des objets habituellement confinés à la sphère de l'atelier, parce qu'ils font sens dans le travail de l'artiste, mais aussi avec les autres œuvres qui partagent son nouvel espace temporaire : la salle du musée...