image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie
image_galerie

Alfred Latour (1888 – 1964)

Photographies - Cadrer son temps

29 mars – 30 septembre 2018

Prolongation exceptionnelle jusqu'au 30 décembre 2018

Alfred Latour est peintre, graveur, dessinateur, designer, illustrateur et photographe tout à la fois et dans le même temps. Il est un artiste moderne qui au sortir de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris, au détour des année 1910, a soif de représenter le monde, de créer un style propre. Dire en images avec un vocabulaire neuf.
La photographie n’échappe pas à son intérêt, d’une part parce qu’elle est un formidable carnet de note pour un peintre, d’autre part parce qu’elle lui offre, pendant l’entre-deux guerres déjà, un moyen de subsistance. A la fin des années 1920, il est engagé par l’agence Meurisse comme reporter indépendant. Sa brève adhésion à L’UAM (Union des Artistes Modernes fondée par l’architecte Robert Mallet Stevens), sa proximité avec des artistes comme Sonia Delaunay et René Herbst participent à la construction d’un goût pour la simplification formelle. L’architecture innove dans la forme et dans les matériaux, la photographie évolue grâce aux formats réduits des appareils qui permettent, à cette époque, une nouvelle manière de se placer face au sujet. Témoin de son temps, il livre des images sur le Paris des Halles, le marché aux oiseaux, les stations de métro ou le repos sur les plages de Normandie.
Parfois, Latour choisit des thèmes plus abstraits et construit des photographies en plusieurs plans successifs, en jouant avec le reflet des vitrines et le hasard des miroirs. Souvent il crée des séries et l’on perçoit que son meilleur zoom est la discrétion avec laquelle il s’approche des personnages représentés. La condition humaine habite la plupart de ses images et son regard bienveillant n’est pas exempt d’ironie et d’humour. Ce qui interpelle à la lecture des photographies de Latour c’est la rigueur du cadrage. La construction est pensée en graveur architecte, souvent le sujet est renforcé par un élément structurant contenu dans l’image même: la rue vue au travers d’un pare-brise de voiture, une avenue soulignée par deux marches d’escaliers.
Alfred Latour utilise la photographie pour répondre à une commande de reportage ou pour saisir les paysages qu’il souhaite peindre ou dessiner. Ses marines sont des invitations à la rêverie. Pourtant, son œuvre photographique il ne l’expose pas, il la range soigneusement dans des boîtes que l’on découvre en 2016 seulement. Ce qui est certain, c’est qu’il a assemblé une archive photographique riche et précieuse. On trouve jusque dans ses dernières images prises dans son village d’Eygalières un travail de témoignage sociologique saisissant. Toujours, le sensible l’emporte sur l’extraordinaire.

 P. Starobinski 

A l’occasion de l’exposition un ouvrage est co-édité par la Fondation Alfred Latour et les Éditions Actes Sud.

A voir également

29 mars - 2 mai 2018, Espace van Gogh, Arles :
Alfred Latour – Les gestes d’un homme libre

28 mars – 2 septembre 2018, Maison des Consuls, Eygalières :
Eygalières, dans l’objectif d’un peintre

L'exposition Alfred Latour (1888-1964), Photographies - Cadrer son temps fait partie du programme associé des Rencontres d'Arles logo Rencontres d'Arles