L'année 2018 marque le cent-cinquantième anniversaire de l'ouverture au public de la maison du peintre Jacques Réattu. Pour célébrer l'événement, le musée met en place un dispositif exceptionnel de présentation de ses collections, sous la forme d'un accrochage rappelant ses origines : une galerie de peintures grandiose, associant librement les œuvres de Jacques Réattu – les grisailles du temple de la Raison, Prométhée, Alcibiade, etc. – à celles des peintres qu'il a collectionnés – Simon Vouet et Antoine Coypel – ou dont il a hérité, comme celles de son oncle Antoine Raspal.
Cet accrochage rend aussi hommage à Élisabeth Grange, fille du peintre, qui permit à la ville d'ouvrir à ses concitoyens un musée des beaux-arts clé en mains. Amatrice éclairée d'art et de littérature, muse de plusieurs peintres et du poète Frédéric Mistral, elle fut une figure incontournable du paysage artistique et social de sa ville au XIXe siècle, le parfait exemple du « type arlésien ».
Revenant aux sources de l'esprit du musée – une cohabitation permanente entre art ancien et art contemporain – le musée remet ainsi en scène les chefs-d’œuvre les plus emblématiques de ses collections. Plusieurs temps forts rythment le parcours : Des salles thématiques questionnant la représentation de la femme dans l'art à travers le regard de Jacques Réattu, Antoine Raspal, Ossip Zadkine, Lucien Clergue, Brassaï…
D’un nouvel espace spécialement dédié aux arts graphiques, où est présentée toute l'année par roulement la donation Picasso, 57 dessins, gravures, affiches...
Un redéploiement exceptionnel de la collection d'art contemporain et de photographie placé sous la thématique des artistes femmes, permettant de redécouvrir la sculpture de Germaine Richier, les peintures de Baya et Germaine Pratsevall, les commandes passées à Jacqueline Salmon et Corinne Mercadier, ainsi que les chefs-d’œuvre photographiques de Dora Maar, Gisèle Freund, Lisette Model, Imogen Cunningham, Agnès Varda, Jocelyne Alloucherie, Katerina Jebb et bien d'autres....